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Compagnie de la Baie d’Hudson

Vente au détail

Depuis 1670

Couverture, Compagnie de la Baie d'Hudson, 1900-1925. Don de Norman M. Scott, Esq., M975.27 © Musée McCord

La Compagnie de la Baie d’Hudson (Hudson’s Bay Company – HBC) est une entreprise canadienne publique exerçant ses activités dans le commerce de détail et dans l’immobilier. Bien qu’elle possède plusieurs chaînes de grands magasins à l’international, son nom est principalement associé à celui des magasins La Baie d’Hudson.

En plus de proposer un éventail de marques internationales de vêtements, d’accessoires, de meubles, d’électroménagers, de cosmétiques et de jouets dans toutes les gammes de prix, HBC conçoit une vaste collection maison de produits de type « héritage ». Ceux-ci s’inspirent des rayures bleues, jaunes, rouges et vertes de ses couvertures de laine iconiques échangées à l’époque de la traite des fourrures au 19e siècle.

HBC est par ailleurs partenaire du Comité olympique canadien depuis 2005. L’entreprise est ainsi responsable de la création des collections nationales portées par les athlètes lors des Jeux olympiques, paralympiques et panaméricains, ainsi que des vêtements aux couleurs du pays vendus au grand public en magasin.

Les débuts

HBC est la plus ancienne compagnie commerciale à capital-actions du monde anglophone. Ce sont toutefois deux Français, Pierre-Esprit Radisson et Médart Chouart, qui sont à l’origine de sa fondation au 17e siècle.

Convaincus de la richesse en fourrures de la baie d’Hudson, ils ont demandé au roi Charles II d’Angleterre de financer leurs expéditions.

L’entreprise a été constituée officiellement en 1670 par l’octroi d’une charte royale. Elle s’appelait alors la Compagnie des aventuriers d’Angleterre et pratiquait le commerce dans la baie d’Hudson.

La Compagnie établira plusieurs forts et comptoirs de traite autour de la baie d’Hudson et de la baie James, un territoire alors appelé la Terre de Rupert. Les trappeurs y échangent leurs fourrures contre des biens manufacturés. En 1821, la Compagnie fusionne avec sa principale concurrente, la Compagnie du Nord-Ouest, ce qui lui permet d’étendre son champ d’action sur une vaste portion de l’Amérique du Nord.

Bottes, 1900-1930. ME957.1.1-2 © Musée McCord

De la traite de fourrure au commerce de détail

L’Acte de cession de 1870 met fin au monopole d’exploitation de la Terre de Rupert par la Compagnie de la Baie d’Hudson.

C’est à ce moment qu’elle fait le choix de se concentrer sur le commerce de détail en transformant ses postes de traite en magasins.

Dès lors, ceux-ci ne fonctionnent lors plus sur la base du troc et vendent plutôt leur marchandise. En 1881, HBC lance son premier catalogue de vente par correspondance afin de joindre une clientèle rurale, alors majoritaire au pays.

Diversification et acquisitions

Les activités de la Compagnie ont souvent dépassé celles du commerce de détail. Lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), elle approvisionne la France en nourriture et en munitions. Plus tard, elle fait l’acquisition d’entreprises de pêcheries à Terre-Neuve, exploite des gisements pétroliers en Alberta, ouvre des bureaux de commerce de gros à Paris et à New York et vend des terres agricoles dans l’Ouest canadien.

Durement touchée par le krach boursier de 1929, HBC fait malgré tout l’acquisition d’entreprises concurrentes comme Révillion Frères, Lamson & Hubbard et la Canalaska Trading Company. En 1960, l’achat de la compagnie Henry Morgan, qui exploite dix grands magasins à Toronto, Montréal, Hamilton et Ottawa, permet une nouvelle percée dans le domaine du commerce de détail. Dans le but de doter ses magasins d’une image uniforme dans l’ensemble du pays, HBC décide, en 1965, de présenter toutes ses succursales sous l’enseigne The Bay dans les provinces anglophones, et La Baie au Québec.

Avide de conquérir nouveaux marchés, HBC achète en 1978 et 1979 les détaillants canadiens Zellers et Simpson, avant d’être elle-même acquise à 75 % par le groupe Thomson. En 1981, des temps difficiles l’obligent à se recentrer sur le commerce de détail et l’immobilier. La compagnie se départit en tout de 12 sociétés en propriété partielle ou exclusive, dont Roxy Petroleum.

Technologie et renouveau

L’arrivée du nouveau millénaire rime avec technologie pour HBC qui lance son premier site web transactionnel en 2000.

En 2013, l’entreprise modernise de nouveau son logo et modifie le nom de ses magasins La Baie (The Bay) pour les appeler La Baie d’Hudson (Hudson’s Bay).

En 2018, HBC est propriétaire des grands magasins nord-américains La Baie d’Hudson, Lord & Taylor, Saks Fifth Avenue et Saks OFF 5TH. Elle possède aussi le groupe Galeria Kaufhof en Allemagne, également propriétaire de la Galeria INNO en Belgique. HBC est elle-même détenue par l’entreprise américaine d’investissement National Realty and Development Corporation (NRDC) Equity Partners.

Sources

patrimoinehbc.ca Lien externe

« About National Realty & Development Corp. » National Realty & Development Corp., National Realty & Development Corp. https://www.nrdc.com/about-nrdc/company-profile, 2018. Lien externe

« Compagnie de la Baie d’Hudson » Répertoire du patrimoine culturel du Québec, Gouvernement du Québec, http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=7389&type=pge#.W6vF4RNKit8. 2018. Lien externe

« L’histoire de HBC » Compagnie de la Baie d’Hudson, Hudson’s Bay Company (HBC), http://www.patrimoinehbc.ca/fr/histoire, 2018. Lien externe

Date de publication

01/10/2004

Rédaction

Dicomode

Révision

Madeleine Goubau, Collaboratrice

Dernière révision le
01/02/2019 Suggérer une modification

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